80% de la population canadienne habite en ville. Cela confère aux municipalités des responsabilités croissantes en matière d'environnement et de santé.
Grâce à la forêt urbaine (arbres de rue, de parc et bois en milieu urbain), nous bénéficions de services écosystémiques importants, tels la réduction des îlots de chaleur, le contrôle des eaux de surface et une meilleure qualité de l'air.
Les changements climatiques et globaux menacent de plus en plus les infrastructures vertes urbaines, particulièrement les arbres, par l'augmentation des stress environnementaux et l'occurrence d'insectes et de maladies exotiques. Or, on ne connait pas l'impact de ces changements sur la forêt urbaine et les répercussions sur la santé humaine, ni comment il faudrait adapter la forêt urbaine pour assurer la pérennité de ses services écosystémiques.
La Chaire de recherche sur la forêt urbaine est supportée financièrement grâce à l'Arrondissement Rosemont-La-Petite-Patrie, le Service des Grands Parcs, du Mont-Royal, et des Sports, et le Bureau de la transition écologique, de la Ville de Montréal. À cela s'ajoute des partenaires très importants - Jakarto, Québec-Vert, Rousseau-Lefebvre, Le Service de l'eau de la Ville de Montréal, et Soverdi - appuyé par le programme Alliance du Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie du Canada.
La Chaire se donne pour mission de travailler de concert avec le milieu municipal afin d'adapter la forêt urbaine aux changements climatiques et d'assurer sa résilience et la livraison de services de qualité, notamment en santé, aux populations urbaines. Le développement d'expertises de pointe au service des municipalités québécoises est au coeur des activités de la Chaire sur la forêt urbaine. Elle souhaite le maintien voire l'amélioration des services rendus par les arbres et les forêts aux citoyens.
Ce n'est pas tant le nombre d'arbres plantés qui compte, mais les services qu'ils rendent. Nous travaillons avec les différents acteurs à identifier les objectifs motivant la plantation d'arbres et les pondérer selon les priorités sociales et sanitaires, de façon à ce que chaque arbre fournisse un maximum de services là où ça compte vraiment. Planter un arbre dans un quartier défavorisé, avec une clientèle à risque de développer des maladies liées aux expositions environnementales (pollution, îlots de chaleur, mais aussi pollen) aura ainsi plus d'impact. Cela est important dans un contexte de ressources et d'espace limités où plusieurs acteurs du milieu urbain sont appelés à jouer un rôle.
Alors que nous prenons conscience de l'importance des écosystèmes forestiers et de ses services, notamment l'importance des arbres pour la santé, on en connait très peu sur le fonctionnement des arbres et des forêts (espaces boisés) en milieu urbain, et pratiquement rien sur leurs effets sur la diversité biologique. Ainsi, la Chaire investigue deux axes de recherche majeurs pour mieux comprendre ces arbres de ville que nous côtoyons au quotidien
La Chaire de recherche sur la forêt urbaine a connu une année productive en 2023. Plusieurs nouveaux projets ont été lancés cette année, amenant avec eux de nouvelles personnes étudiantes et collaboratrices qui ont joint l'équipe. Nous avons également tenu notre premier colloque annuel, rassemblant tous les partenaires et membres de l'équipe de recherche pour présenter et discuter des projets. Nos recherches cette année se sont également traduites par de nombreuses communications, dans les médias, dans le milieu académique et dans la communauté. Enfin, quatre publications portant sur la forêt urbaine ont été publiées en 2023.
Pour en savoir d'avantage, télécharger le rapport annuel : Reddition de compte 2023