En environnement urbain, les boisés jouent un rôle prépondérant dans la résilience des villes et des régions qui les entourent. Ils représentent entre autres des refuges pour la biodiversité, participent au maintien de réseaux connectés d’habitat naturel et servent d’habitat migratoire. Parallèlement, ils contribuent au bien-être de la population humaine et à la réduction des coûts du domaine public, en participant à la régulation du microclimat, en offrant des endroits récréatifs où pratiquer des activités physiques et profiter de la nature, en réduisant considérablement le stress, en contribuant à la purification de l’air, etc. Toutefois, les boisés urbains, et donc leurs bénéfices, ne sont généralement pas équitablement répartis au sein de la population et sont majoritairement trouvés dans les quartiers les plus nantis.
Les nombreux acteurs impliqués dans la gestion des villes et de leurs milieux naturels ainsi que le large spectre de besoins sociaux, économiques et écologiques auxquels ces milieux répondent font entrer en compétition les motivations et les choix des milieux prioritaires à conserver. Les impacts de ces décisions peuvent se faire ressentir sur le type de services rendus. L’objectif de ce projet est donc de comparer la hiérarchisation de la conservation des boisés urbains basée selon différents objectifs ultimes et d’évaluer si des synergies sont possibles entre ces objectifs, ou si des compromis doivent être faits. Quatre objectifs sont testés, soit l’intégrité écologique, la connectivité écologique, la multifonctionnalité des services écosystémiques et la vulnérabilité de la population demeurant autour des boisés de la région de Montréal.